Après l’attaque qui a décimé sa rédaction la semaine dernière, le satirique français Charlie Hebdo renait de ses cendres et sort un autre numéro qui s’attaque à la susceptibilité musulmane. Avec à sa Une le prophète Mahomet (PSL) , une larme à l’œil et s’exclamant je suis Charlie. Cette nouvelle publication est considérée par beaucoup de citoyens de Labé, comme une offense faite à la religion musulmane.
« Je bien peur que ces genres d’attentats ne se reproduisent »
Les journalistes rescapés de l’attentat terroriste contre le magazine Charlie Hebdo ont choisi de rebondir après le coup de la semaine dernière. Trois (3) millions de tirage prévu et déjà consommé.
Alpha Mamoudou Diallo condamne l’horreur de l’assassinat ; mais s’indigne contre la caricature du prophète de l’islam : « Je condamne le fait d’attenter à leur vie. Mais aussi du fait de caricaturer le prophète Mohamad PSL est une mauvaise chose. Je crois que parfois la liberté d’expression doit avoir des limites dans certains domaines sensibles comme la religion. Je me dis que, du fait de faire une nouvelle publication avec à la Une le prophète (PSL) ça va attiser encore des tensions (…) je bien peur que ces genres d’attentats ne se reproduisent ».
« Ceux qui se réclament musulmans et créent des crimes, je ne les apprécie pas, je les condamne ».
Thierno Abdou Hamid Bah, imam de la mosquée de Companyah condamne les terroristes qui salissent la religion musulmane, mais désapprouve toutefois la pratique qu’il qualifie d’acharnement contre les musulmans .
« Ceux qui se réclament musulmans et créent des crimes, je ne les apprécie pas, je les condamne. Mais ce que les gens là font des musulmans, c’est une provocation, ça ne peut pas instaurer la paix dans le monde. Un vrai croyant ne doit peu critiquer le prophète d’autrui. Nous respectons tous les prophètes, ils sont tous des messagers de Dieu. Mais il ne faut pas que ceux-ci abusent de notre prophète Mohamad (PSL) que nous respectons tant »
L’imam se dit prêt à sortir avec les musulmans qui voudront manifester contre ce qu’il qualifie de l’humiliation de leur prophète.
« Moi je suis avec les musulmans qui sortiront sans casser, sans tuer pour dire pour un début qu’ils ne sont pas d’accord avec l’humiliation de leur prophète, donc l’humiliation de la religion musulmane ».
Et de renchérir : « Au lieu que quelqu’un vous trépigne chaque jour et que les gens vous disent de pardonner. Il faut dire à celui qui trépigne d’arrêter parce qu’il peut vivre sans le faire ».
Comme disait un penseur il ne faut pas outrepasser les limites de sa liberté pour saquer les valeurs éthiques ;morales et cultuelles des autres.
Sally Bilaly Sow, correspondant www.kababachir.com à Labé