Labé : tohu-bohu autour de l’installation des démembrements de la Ceni

Incontestablement la crise politique qui mine la Guinée  depuis  l’annonce de la Ceni (commission électorale nationale indépendante) à Kindia  de la présidentielle pour le 11 octobre prochain, est loin d’être solutionnée  par les acteurs politiques guinéens dans ce pays du monde oublié.

Pour l’opposition  guinéenne  cette date est légale et constitutionnelle mais dénonce en retour  la violation de l’accord du 3 juillet qui prévoyait l’organisation des élections communales avant la présidentielle.

À Labé, l’installation des démembrements de la Ceni  connait une divergence non de la moindre. Tout allé bien ce 23 mars  lors de l’élection des 12 CESPI (commission électorale sous préfectorale indépendante) que compte la préfecture de Labé. 

La délégation de la Ceni conduite par Ibrahima Diallo commissaire  au sein de l’institution devait terminer sa mission par l’élection de la CEPI (commission électorale préfectorale indépendante), mais là contre toute attente, c’est un tohu-bohu généralisé qui surprend  les observateurs.

 Pour  le poste de président  c’est Monsieur Lamine Sangaré syndicaliste qui a remporté l’élection.  L’incompréhension est autour  des postes de trésorier et de rapporteur, comme l’explique Mamadou Aliou Laly Diallo, responsable de la jeunesse du bureau fédéral ufdg (union des forces démocratiques de Guinée) de Labé : «  Nous avons élu le président, un problème s’est posé au niveau  de la distribution des postes  de trésorier et de rapporteur de la CEPI.  La loi L016 est claire la dessus, il est dit que ces deux postes doivent être distribués  consensuelle ment entre la mouvance et  l’opposition, mais qu’est-ce qui s’est passé ? » S’interroge-t-il.

Avant d’enfoncer le clou : «  La mouvance étant consciente de cela, a proposé à ce qu’on aille au vote et ils ont présenté deux candidats pour  chacun des postes(…) comme on n’a pas pu débloquer la situation, nous avons proposé que les représentants de la CESPI prêtent serment et qu’on suspende  la CEPI, jusqu’à preuve de contraire. » Conclut-il.

Sally Bilaly Sow, correspondant kabanews à Labé

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