La préfecture de Labé a connu en ce début de semaine une chasse sans précédents contre les détenteurs des débits de boissons par les populations du secteur de Dombi, commune urbaine de Labé. Une révolte qui a conduit à la destruction de deux maquis causant les dégâts matériels considérables.
Très remonté contre les casses, le préfet a demandé aux jeunes de sa préfecture de ne pas se rendre justice : « je demande à l’ensemble des jeunes de la préfecture de Labé de ne pas se rendre justice. Quand un problème se pose dans leur quartier respectif qu’ils se réfèrent ; soit à leur chef de secteur ou bien à la mairie. Mais il ne pas bon de se rendre justice ».
Il reconnait tout de même son incapacité à réglementer le secteur : « il faut le reconnaitre aujourd’hui vous allez voir des ados âgés entre 15 à 16 ans qui se livrent à la consommation de l’alcool. C’est extrêmement grave, nous avons demandé à leur syndicat de contrôler et de ne pas accepter
Tous les clients dans les lieux de boissons » déplore-t-il
Il entend restaurer l’autorité de l’État absente dans la préfecture: « il y a des manifestations qui sont liées à des fins politiques. Toutes les manifestations qui ne sont pas autorisées, les autorités n’accepteront pas. Que quelqu’un sorte dans la rue et empêche les autres de se mouvoir. Il n’en est plus question ».
Dans son intervention, l’imminence d’une répression n’est pas exclut : « Nous avions pris une décision ferme celui qui sera pris dans ces manifestations sera traduit devant les juridictions. Trop c’est trop. Celui qui veut faire une manifestation il n’a qu’à écrire officiellement à la commune. Si c’est autorisé il n’y a pas de problème. En ce temps on pourra sécuriser la manifestation. Mais on ne peut pas se lever d’un seul coup dire que nous allons nous manifester, c’est comme si l’État ne vit dans la cité. À partir de l’instant Je vous assure celui qui sera pris il sera traduit devant la justice ».a-t-il insisté.
L’imminence d’une répression est toujours d’actualité dans la cité de Karamoko Alpha Mo Labé, reste à savoir si les protestataires vont se ressaisir.
Sally Bilaly Sow,correspondant kabanews à Labé
