« Il faut que l’Etat soit présent. Il faut que l’Etat existe parce qu’on en a plus. Une des taches régaliennes de l’Etat, c’est d’assurer la sécurité de ses habitants. Je ne souligne pas avec véhémence dans l’émotion de ces morts au delà de ce que s’est dans la réalité. L’insécurité peut exister un peu partout dans le monde. Mais, là où les Etats respectent la déontologie administrative, politique, sociale d’un pays, d’une nation, il y a moins de criminalité et de banditisme. »
Lansana Kouyaté, le leader du PEDN lui dénonce l’absence de l’Etat. Et il sait de quoi il parle. Selon lui, si l’Etat existait des drames du genre – assassinat d’Amadou Oury Diallo de l’UFDG et la tragédie de Womey – n’allaient jamais se produire. Répondant à des questions de certains confrères, Lansana Kouyaté estime que cette insécurité a commencé il y’a un peu longtemps. Avant de tancer le régime d’Alpha Condé, de la façon la plus diplomatique. Selon lui, « Il faut reconnaître qu’on est mal entré dans cette ère. Parce que, depuis qu’on y est, c’est l’insécurité. Elle devient plus inquiétante maintenant. Elle devient plus galopante. D’ailleurs, elle est liée, parfois, à des phénomènes de banditisme. Mais, liée aussi à ce qui apparaît aujourd’hui comme étant une psychose devant une épidémie qui est déjà connue pour être, non seulement, tueuse d’Homme. Mais, tueuse des bonnes relations entre les sociétés. »
De l’avis de Lansana Kouyaté, « Ce qui est arrivé aujourd’hui à Womey est absolument inquiétant. »
Jeanne FOFANA, Kabanews