Le président du groupe parlementaire RPG/Arc-en-ciel réagit à l’alliance UFDG-FPDD
Depuis l’annonce de la signature d’une alliance entre l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo et le Front patriotique pour la démocratie et le développement (FPDD) de l’ancien chef de la junte militaire qui s’était emparée du pouvoir au lendemain du décès du général Lansana Conté, les réactions continuent de pleuvoir au sein de la classe politique guinéenne. Si à l’UFDG on ne voit pas de mal dans ce “rapprochement”, au RPG/Arc-en-ciel (parti au pouvoir), on ne cache pas sa déception.
S’exprimant lundi matin dans l’émission “Oeil de Lynx” de nos confrères de la Radio Lynx FM, le président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle Amadou Damaro Camara a livré son analyse sur le sujet. Pour le député, le leader de l’UFDG veut créer l’arc-en-ciel autour de lui. “Il faut analyser ce problème sur deux aspects. [Sur] l’aspect politique, je crois que Monsieur Cellou Dalein veut créer l’arc-en-ciel autour de lui-même. Mais Dadis a su estimer son poids politique, qu’il n’en valait pas la peine”, a-t-il déploré.
L’élu sous les couleurs du parti du président Alpha Condé ne comprends pas comment M. Diallo a-t-il accepté de s’allier à quelqu’un qui est suspecté d’être derrière le massacre du 28 septembre 2009 au stade de Conakry. “Lui-même a revendiqué les 3/4 des victimes du massacre du 28 septembre comme étant sinon de sa communauté mais de son parti. Avant que la justice ne se prononce sur la junte qui a commis ce crime et qu’on aille s’allier au chef de cette junte”. Pour lui, la responsabilité juridique, civique, morale de ce crime engage celui qui était là (en l’occurrence Moussa Dadis Camara qui présidait la Guinée au moment des faits).
Selon Amadou Damaro, cette alliance n’honore non seulement pas le chef de file de l’opposition guinéenne mais aussi montre à tel point ce dernier est déterminé à accéder au pouvoir. “C’est un acte qui ne l’honore pas et aujourd’hui je crois que les victimes du 28 septembre doivent se retourner dans leurs tombes. Je suis inquiet parce que je sais que désormais Monsieur Cellou Dalein est prêt à tout pour accéder au pouvoir, même en marchant sur les cadavres du 28 septembre”, a-t-il remarqué.
Le 28 septembre 2009, un rassemblement contre l’éventuelle candidature de l’ex-capitaine Moussa Dadis Camara à l’élection présidentielle de 2010 avait été sauvagement réprimé par la garde présidentielle. Selon l’ONU et les organisations de défense des droits de l’homme, le massacre avait fait 157 morts, plus de 1300 blessés, 109 femmes et filles violées et des dizaines de disparus. Un rapport d’enquête des Nations Unies avait qualifié le massacre de “crime contre l’humanité”. Récemment, 13 militaires et civils ont été inculpés dans cette affaire.
Les victimes, qui continuent de réclamer justice, ont qualifié d’insulte la candidature de Dadis à la présidentielle du 11 octobre prochain. La question que l’on pose maintenant est de savoir si l’alliance UFDG-FPDD va-t-elle se retourner contre Cellou Dalein Diallo, qui passerait pour un “marchand” aux yeux des victimes.
Thierno Diallo, www.kababachir.com
Ls crminel c bous l gouvernemen e votre sef ms l momen e veni tout le monde rendra conte