A peine démarré, le dialogue politique inter guinéen est en panne ! Et pour cause, les acteurs politiques n’ont toujours pas trouvé un compromis face à leurs points de divergence. La question de la tenue des élections communales avant la présidentielle, reste le principal point de revendication de l’opposition, qui propose la date du 30 Août pour le scrutin communal. Une proposition rejetée en bloc par la mouvance présidentielle et la CENI, qui estime qu’il est techniquement impossible de tenir ce scrutin à cette date.
Après une semaine des discussions, il n’y a eu aucun point d’accord politique. Pouvoir et opposition restent toujours accrochés à leurs positions. Personne ne veut faire la concession.
Pour la majorité présidentielle, « les élections locales ne pourront même pas se tenir avant septembre 2016 en raison de contraintes techniques invoquées par la Céni, concernant entre autres la révision du fichier électoral et la distribution des cartes d’électeurs », a défendu Amadou Damaro Camara au micro de l’AFP.
« Nous sommes à moins de cent jours de l’élection présidentielle, ils demandent qu’on fasse les élections locales le 30 août, qu’on réforme la Céni (…). Finalement, on ne sait pas ce que nos frères de l’opposition veulent », regrette le président du Groupe parlementaire RPG-Arc-en-ciel.
Vendredi, après des discussions houleuses autour du fichier électoral et faute de compromis, les acteurs politiques se sont quittés à queue de poisson.
Toutefois, le président du Cadre du dialogue, Me Cheick Sako, qui dirige les débats, a été obligé de suspendre les discussions dans l’espoir de reprendre lundi.
Mais l’opposition parle déjà de l’échec du dialogue politique et la mouvance se campe sur sa position.
Une situation qui risque de replonger le pays dans une nouvelle impasse politique et ce, à près de 3 mois du scrutin présidentiel prévue le 11 octobre prochain.
Abdoul Wahab Barry, www.kababahcir.com