Au cours d’un atelier portant sur « L’investigation journalistique : Enjeux, Limites et Perspectives », qu’il a animé en marge des 46ème assises de la presse francophone, Me Cheick Sako, a tenu de propos que les journalistes sénégalais n’ont pas apprécié.
Répondant à la question d’une consœur guinéenne sur les menaces de la liberté de presse en Guinée, le ministre de la Justice, Garde et Sceaux, dira que la Guinée est en avance par rapport à beaucoup de pays de la sous-région, en matière de liberté de presse. Voulant donner des exemples pour se justifier, Me Cheick cite, le Niger, avec l’incarcération de Moussa Kaka, puis le Sénégalais, où il dira qu’un journaliste est en prison pour offense au Chef de l’Etat sénégalais, à travers la publication d’une photo de Macky Sall et la Côte d’Ivoire.
« Non ! Monsieur le ministre, aucun journaliste sénégalais n’est en prison, ce n’est pas vrai ! La personne qui a été arrêté pour avoir publié une photo du Président Macky Sall, n’est pas un journaliste, je suis désolée », réplique une consœur sénégalaise.
Dans la salle, on murmure ça et là. Les confrères sénégalais signent et persistent : « Depuis l’indépendance du Sénégal en 1960, il n’ya eu aucun journaliste incarcéré, c’est faux ! » dément un confrère sénégalais dans la foulée.
« Moi j’étais prêt à réagir si les sénégalais n’avaient pas apporté un démenti », a laissé entendre un confrère ivoirien, qui n’avait pas apprécié les exemples cités par le ministre Checik Sako.
A noter que les débats doivent se poursuivre ce jeudi à l’hôtel Noom, où quelques 400 journalistes francophones, venus des 48 pays francophones, dont 311étrangers séjournent à Conakry, dans le cadre de la rencontre annuelle de l’Union de la presse francophone.
Abdoul Wahab Barry, Kababachir.com