Suite à la plainte portée par Daouda Bangoura, de la radio privée Lynx FM, un procès s’est ouvert hier à Conakry contre le gendarme qui avait récemment exercé de la violence contre notre confrère, dans l’exercice de son métier de reporter. On se rappelle que c’était à l’occasion de la couverture d’une des manifestations du collectif des victimes de la BADAM. Le gendarme avait rué le reporter de coups.
Mais au compte de la première journée du procès au TPI de Kaloum, en l’absence du prévenu, l’essentiel du débat a porté sur l’argument de l’accusé selon lequel il a agi sans préalablement savoir que la victime était un journaliste. Ce que notre confrère a démenti, dans la mesure où selon lui, il avait eu le temps de dire au gendarme qu’il est journaliste. Admettant que sa carte de presse n’était pas mise en évidence, il indique qu’il avait tout de même son enregistreur en direction des manifestants.
Ce que Mariam Sall, du groupe Evasion Guinée, appelée à titre de témoin par la défense, a confirmé. En effet, selon elle, avant que le gendarme ne se jette sur Daouda Bangoura, elle-même avait eu le temps de le prévenir qu’il s’agit bel et bien d’un journaliste. Mais le gendarme, en proie à certaine furie, n’y aurait pas prêté aucune attention. Il se serait jeté sur notre confrère qu’il a rué de coups et de gifles.
Après ce récit, le président du tribunal a renvoyé le procès à la huitaine, en espérant que lors de la prochaine audience, le prévenu comparaitra effectivement.
Anna Diakité, www.kababachir