La radio Mano River FM, émettant dans la commune urbaine de Lola, a fait l’objet d’une attaque mercredi matin. L’attaque a été perpétrée par un groupe de jeunes, qui ont saccagé les locaux de la station. Des équipements (ordinateurs et micros notamment) ont également été emportés par les assaillants. Depuis, tous les programmes de la chaîne sont arrêtés.
Pour l’heure, on ne connait pas l’identité des assaillants ; encore moins les raisons qui ont conduit à cette attaque. Toutefois, le directeur de la radio, Félix Kpogomou (qui reçoit actuellement des soins médicaux à l’hôpital régional de N’zérékoré) évoque deux hypothèses possibles.
Première hypothèse, un groupe de jeunes avait réclamé à un moment que le directeur de cette radio soit un fils de Lola. Mais la démarche s’était soldée par un échec. Selon M. Kpogomou, le jeune qu’ils avaient voulu imposé à l’époque serait à la tête de ceux qui ont attaqué le média.
La seconde hypothèse avancée, c’est la crise qui secoue le RPG/Arc-en-ciel de la préfecture. Actuellement, deux groupes se rivalisent au sein du parti. Le secrétaire général a été remplacé par une femme; après ce “réaménagement”, des sages se seraient rendus à la radio pour faire une déclaration. Cette démarche aurait irrité le déchu, qui aurait ensuite fomenté l’attaque.
La direction de Mano River FM indique avoir intenté une action en justice contre les commendataires et les auteurs de cette attaque. Une plainte a été déposée à la justice de paix de Lola.
À noter que dans le dernier classement de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, la Guinée occupe la 102e place.
Thierno Diallo, Kababachir.com