Si les informations relatives à l’épidémie à virus Ebola sont plus rassurantes depuis quelques jours, le mécanisme de riposte se heurte pourtant toujours à quelques problèmes. Parmi ces problèmes, il y a toutes les difficultés auxquelles les agents déployés sur le terrain pour notamment veiller à la surveillance des frontières. Difficultés sur lesquelles un de ces agents, s’exprimant sous le sceau de l’anonymat a confié ce matin sur les ondes d’une radio de la place.
Ses problèmes qu’il dit partager avec tous ses camarades déployés sur le terrain, l’agent en question les impute à l’approche cavalière dont userait Dr. Sakoba Keïta, le coordinateur de la riposte contre Ebola. En effet, dès le départ, Dr. Sakoba aurait manifesté une certaine hostilité en faveur du traitement adéquat des agents. En conséquence, au moment de la conclusion du contrat les liants à la coordination, Dr. Sakoba aurait indiqué qu’il ne peut leur offrir que 150.000 par jour durant leur prestation. Heureusement que le montant avait été doublé au ministère de la santé. Mais cette augmentation n’aurait pas été du goût du coordinateur national de riposte contre Ebola. Il aurait vécu cette augmentation comme une intolérable ingérence dans un secteur qui lui est exclusivement dévolu.
Serait-ce la raison pour laquelle les agents sont confrontés à toute la galère possible ? L’agent anonyme ne le dit pas. Par contre, il est clair sur le fait que lui et ses camarades sont loin d’être au paradis. D’abord, avant le départ, ils n’auraient reçu que 50 % du montant. Le contrat stipulait un mois renouvelable. Les gardes-frontières auraient déjà passé plus de deux mois sur le terrain. Ils n’auraient rien reçu au-delà du premier. Pire, selon notre agent anonyme, Dr. Sakoba Keïta menacerait de ramener les prestations aux 150.000 initiaux. Il aurait déclaré que « c’est à prendre ou à laisser ! ».
Anna Diakité, www.kababachir.com