Au cours de sa dernière conférence de presse du vendredi 3 octobre 2014, le président Alpha Condé avait laissé entendre qu’il n’a désormais aucun calendrier, sinon celui relatif à la bataille contre Ebola. Certains y avaient vu une manière pour le chef de l’Etat de mettre de côté les autres sujets qui fâchent. Eh bien, à l’occasion de l’ouverture de la session budgétaire de ce mercredi, le chef de file de l’opposition a indiqué qu’il n’est pas question de mettre de côté notamment les questions politiques.
Selon Cellou Dalein Diallo, la lutte contre Ebola est un chantier tout aussi noble que nécessaire. Pour autant, déclare-t-il : « on ne doit pas aussi oublier le reste ». Et de son point de vue, le reste, ce sont surtout les accords politiques du 3 juillet 2013. C’est ainsi qu’il a tenu à rappeler que « il y a eu des journées de dialogue où l’opposition et le gouvernement se sont entendus sur un certain nombre de résolutions aux problèmes posés. Mais, jusqu’à présent, le document qui devrait sanctionner ces journées de dialogue n’est pas signé ». Attribuant toute la responsabilité de ce blocage au chef de l’Etat, le président de l’UFDG exige : « Il faut que ce document soit signé puisque la CENI continue de travailler malgré l’existence d’Ebola ».
Par ailleurs, reprenant le refrain sur la question, Cellou Dalein Diallo a aussi suggéré « qu’on travaille dans la transparence et que les partis politiques soient associés aux travaux de la CENI. Il ne faut pas qu’on nous mette devant le fait accompli. Je pense que c’est important que les accords soient validés demain par toutes les parties et sanctionnés par un document et qui va servir de base de dialogue qui va continuer entre la classe politique et le gouvernement ».
Anna Diakité