En cette matinée du 6 novembre, le climat n’était des plus sereins dans les environs du ministère de la fonction publique, situés à quelques encablures de la présidence de la République, dans la commune de Kaloum. Le département était en effet pris d’assaut par un groupe de protestataires se réclamant de la fonction publique, mais qui courrait après sa prise depuis six ans. Ce dont ils en auraient marre.
Certains des propos que les manifestants ont tenus au micro de la presse constituent une faille dans le bilan plutôt élogieux que le ministre de la fonction publique a récemment étalé au sujet du recensement biométrique. En effet, selon un des protestataires, « contrairement à ce que dit Sékou Kourouma, les recrutements clandestins se poursuivent encore à la fonction publique. Ainsi, nous avons des fonctionnaires qui, bien qu’étant à l’extérieur du pays, se sont faits recensés et continuent à se faire verser leurs salaires ».
Alors qu’enchaine un autre : « certains d’entre nous courent derrière leur prise en charge depuis 2008. A chaque, nous voulons en parler, on nous dit de patienter. C’est pourquoi cette fois-ci, nous disons que trop c’est trop ! »
Aux dernières nouvelles, les manifestants entendaient rencontrer le chef de l’Etat pour lui exposer leur calvaire. Parce qu’à les en croire, il n’est pas au courant de la réalité des faits. Dans la foulée, d’aucuns menacent de faire des révélations qui, selon eux, feraient l’effet d’une bombe qui exploserait alors à la figure de certains responsables.
Anna Diakité, www.kababachir