Manif de rue : le délai du 15 expire, le pouvoir attentiste ?

Du côté du Parlement, la démarche est bonne : l’opposition a introduit des lois sur entre autres : la modification de certains articles de la Ceni, la refonte du code électoral. Sur la table de l’Assemblée depuis bien des jours, ce projet visant à décrisper le climat politique ne semble pas intéresser la majorité. Une majorité qui, d’un côté ne veut pas de manifestation politique, exigeant aux opposants de venir au Parlement, seul cadre pour discuter. Seulement, voilà ! Depuis que ces projets-là ont été introduites, plus personne ne pipe mot. Une bien belle raison pour Ousmane Gaoual Diallo de dénoncer une ‘’obstruction’’. A partir de demain, on ne sait plus ce que fera l’opposition qui a déjà brandit la menace de reprendre non seulement les assemblées générales ordinaires, mais aussi et surtout, renouer avec ses vieilles amours : manif de rue.

Le gouvernement attentiste jusque-là demande au modérateur Me Cheick Sacko de l’autre dialogue – du 26 juin au 5 juillet 2014 – qui a accouché d’une souris de penser aux opposants. C’est ainsi qu’un courrier a été adressé tant à la mouvance qu’à l’opposition. La teneur

se décline comme suit : le mandat de la Ceni, la neutralité des services publics dans le processus électoral, l’indemnisation des victimes des manifs politiques, etc. C’est dire que le gouvernement entend encore réunir les opposants pour parlementer, alors qu’un document est déjà élaboré et qui n’attend plus d’être signé. Alpha Condé n’est pas partant et il bloque tout. Advienne que pourra !

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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