Après les manifestations émaillées de violences de la semaine dernière, l’opposition guinéenne est de nouveau dans les rues de Conakry ce lundi, pour protester contre le chronogramme dévoilé par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Les adversaire du régime du Président Alpha Condé prévoient de marcher sur le siège de l’institution chargée d’organiser les scrutins en République de Guinée.
Mais à l’heure actuelle (13 heures) l’opposition peine à se frayer un chemin. La police et la gendarmerie, massivement déployées dans les principaux points de la capitale, tentent tant bien que mal de faire respecter le mot d’ordre d’interdiction. La veille, dimanche soir, le gouverneur de Conakry, Soriba Sorel Camara, a interdit cette manifestation. Aux environs de 12h20, le cortège du chef de file l’opposition et leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, a été bloqué par les forces de l’ordre au roint-point de la Belle-Vue. Des jets de pierres contre des gaz lacrymogènes ont été enregistrés. L’opposition a voulu négocier un passage en direction d’Hamdallaye, sans succès.
Au moment où nous écrivons cet article, le numéro 1 de l’opposition guinéenne a regagné son domicile, qui se trouve à Dixinn.
Dans la matinée, des jeunes manifestants ont affronté la police dans plusieurs quartiers « chauds » de la haute banlieue de Conakry.
Ce qui est presque certain, c’est que la marche sur la Ceni n’aura pas lieu ce 20 avril. Les forces de l’ordre ont reçu l’ordre d’empêcher tout attroupement. Devant le bâtiment abritant l’institution, un important dispositif sécuritaire y est déployé ; et les leaders de l’opposition ne sont pas au même endroit, Sidya Touré se trouverait actuellement à Matam.
Thierno Diallo, kababachir.com
