Les contre-manifestants enveniment la situation politique déjà explosive en Guinée. Pourtant, ils sont soutenus par le chargé des unités d’intervention de la police, un certain Ansoumane Camara alias Bafoe. Derrière ce policier zélé optant pour des répressions sauvages à outrance, se trouvent tout aussi un autre incendiaire qui a pour nom Damaro Camara, l’homme par qui la Guinée risque de s’embraser et sacrifier à jamais Alpha Condé. Il justifie d’ailleurs la démarche des contre-manifestants.
Selon Damaro, les contre-manifestants jouent leur rôle, « Parce que la manifestation en soi est illégale et n’est pas autorisée. La constitution autorise l’opposition à des manifestations mais, il y a une procédure. On ne peut pas dire que le président est illégitime, impopulaire, qu’on ne reconnait pas la CENI et les autorités locales, et vouloir organiser et demander au même Etat que tu nie de te protéger. Je ne suis pas ce politicien qui croit que la vérité ne se trouve que de mon côté. Je suis très ouvert au tour de la table qu’on discute de tout. »
Et d’ajouter dans une interview qu’il a accordé à la presse locale : « On ne peut pas dire, je ne demande pas l’autorisation des délégations spéciales parce qu’elles sont illégales. Le Gouverneur (de Conakry, Soriba Sorel Camara, Ndlr) n’est pas illégal, on pouvait lui demander pour que la marche soit encadrée. C’est une demande à l’insurrection populaire, ce que le peuple de Guinée n’a pas suivi. Ils auraient étendu dans tout le pays, mais rien en forêt. Il y a des villes en Basse Guinée et même en Moyenne Guinée qui n’ont pas connues les manifestations. On ne peut pas voir la loi seulement de son côté. Les contre-manifestations sont interdites mais c’est quand c’est une manifestation autorisée. »
C’est le bon moment de canaliser cet autre satan de la majorité présidentielle.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com