28 septembre 2009-28 septembre 2015, cela fait 6 ans jour pour jour, que les forces de défense et de sécurité guinéennes ont réprimé, dans le sang et dans le feu, des opposants à la candidature de l’ex-Chef de la junte militaire, Moussa Dadis Camara, rassemblés au stade du 28 septembre à Conakry.
Six ans après la tragédie qui avait coûté la vie à 157 civils, plus d’un millier de blessés et des dizaines de femmes violées publiquement, les victimes sont toujours dans l’attente de la justice.
Même si le dossier a connu quelques progrès ce dernier temps, avec l’inculpation d’une dizaine d’officiers supérieurs de l’armée guinéenne, dont Moussa Dadis Camara, considéré comme l’instigateur du massacre, la justice tarde encore à faire la lumière sur ces douloureux événements.
Dans une déclaration rendue publique la semaine dernière, des ONG de défense des droits de l’homme (FIDH, OGDH, HRW, AVIPA, MDT, CODDH) estiment que les candidats à la présidentielle du 11 octobre prochain, doivent s’engager publiquement à ce que le procès du 28 septembre se tienne en 2016 et que l’impunité ne gagnera pas.
A l’occasion de la commémoration du 6ème anniversaire de la tragédie, le Collectif des Associations des Victimes des Évènements du 28 septembre 2009 (CAVE), tient une conférence de presse ce lundi. Objectif, faire le bilan de la procédure judiciaire sur cette tragédie et lancé les perspectives.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com