« Il faut en finir avec ces médiateurs à la crédibilité douteuse, qui font tant de mal à l’Afrique, qui nuisent tant aux peuples africains. A ceux qui ne le savaient pas, les Burundais viennent de le démontrer, d’une manière simple, claire, sans bavure. »
On ne pouvait pas mieux tomber. Said Djinnit a été récusé par les opposants burundais. Cette attitude rappelle étrangement le cas d’Alpha Condé en début d’année 2012. En effet, l’homme devait compter sur sa désignation comme médiateur dans la crise politique en Guinée Bissau par ses pairs de l’Afrique de l’ouest, pour s’offrir un relatif succès diplomatique. C’est vite raté. Alpha et sa poisse n’aura pas pu faire du chemin, bien qu’en Guinée on avait commencé à crier au retour à la normale avec ce ‘’président démocratiquement élu’’, comme pour reprendre le terme consacré.
On se rappelle, qu’ « une des parties au conflit refuse l’idée de la médiation de la crise par le chef de l’Etat guinéen. Trouvant qu’Alpha Condé est quelque peu « suspect », le camp de l’ancien président Kumba Yala récuse le président guinéen. Une prise de position qui, de toute évidence, peut se révéler gênante pour la diplomatie guinéenne, et qui s’apparente à un obstacle de taille pour l’amorce de la toute première mission de médiation du président guinéen », avait commenté des confrères qui ajoute, rapportant les propos de Kumba Yala, alors arrivé second à l’issue du premier tour a déclaré : « Nous ne voulons pas d’Alpha Condé en Guinée Bissau. Il est un suspect dans cette crise que traverse la Guinée-Bissau». La suite ? Condé est resté à la maison. La diplomatie ratée.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com