Par rapport à l’avis de grève émis par l’inter-centrale syndicale CNTG-USTG, deux certitudes se dégagent de plus en plus, côté gouvernement. D’abord, la menace est prise très au sérieux Ensuite, les sorties de Cellou Dalein Diallo ont été de beaucoup dans la sensibilisation des populations. C’est ainsi qu’à l’occasion de l’Assemblée générale du RPG-arc-en-ciel, le parti présidentiel, qui se tenait hier au siège à Gbessia, il a essentiellement été question de cette grève annoncée pour le 15 février 2015.
Pendant le gouvernement négocie laborieusement avec les syndicalistes, le parti lui, s’emploie dans la sensibilisation et un peu dans la propagande. Les différents intervenants qui sont passés hier devant les militants, dont Bany Sangaré, n’ont parlé que de la grève. Présentant celle-ci comme la conséquence d’une manœuvre politico-sociale destinée à saper les efforts du gouvernement. Ayant échoué à discréditer le pouvoir et effrayés par l’élan pris à la faveur de ce second mandat, les adversaires du président Alpha Condé en général et Cellou Dalein Diallo en particulier, s’en servirait pour brouiller les rapports entre le chef de l’Etat d’une part avec les institutions internationales (dont celles de Breton Woods) et de l’autre, avec les populations.
En conséquence, les militants ont été invités à ne pas céder à ce qui est présenté comme une savante manipulation politicienne d’une fronde sociale. Une manière de préparer les uns et les autres à ne pas obéir au mot d’ordre des syndicalistes. Une entreprise plutôt périlleuse quand on sait qu’au-delà du militantisme politique, les citoyens ressentent de manière très directe les effets de la cure d’austérité que voudrait instaurer le gouvernement.
Anna Diakité, www.kababachir.com
