Lors de sa rencontre avec les hommes des médias mercredi au palais Sékhoutouréya, le président guinéen Alpha Condé a, comme à l’accoutumée, mis en garde contre d’éventuels fauteurs des troubles lors des manifestations politiques de l’opposition, ainsi que ceux qui tiendront des propos injurieux à son encontre. En cas d’offense à sa personne, précise le numéro un guinéen, ‘’la justice jouera tout simplement son rôle’’ a-t-il laissé entendre. En plus, Alpha Condé n’entend pas céder à la pression de l’opposition qui donne un délai jusqu’au 15 décembre prochain, pour satisfaire ses différent points de revendication.
‘’En cette période d’Ebola je n’accepterais pas de manifestation. Qu’elle soit de la mouvance ou de l’opposition’’ a avertit le président Condé. Justifiant son refus d’accepter une quelconque manifestation politique, le président Condé ajoute :
‘’On a reporté les festivités de la fête de l’indépendance qui étaient prévues à Mamou pour cause d’Ebola’’
Devant les menaces de l’opposition qui n’entend pas reculer face à ses exigences, Alpha Condé tient à préciser :
‘’Je n’accepterais plus de pagaille et surtout en cette période d’épidémie. Que ce soit de la mouvance où de l’opposition, aucune manifestation ne sera permise et quiconque me diffame ou m’insulte aura à faire avec le procureur de la République. Et, je n’interviendrais pas pour une question de grâce présidentielle en cas de condamnation de ceux qui me diffameraient…’’.
S’agissant des exigences de l’opposition qui demande la recomposition de la CENI, Alpha Condé estime que ces questions peuvent être réglées à l’hémicycle.
« C’est au parlement qu’il faut régler désormais toutes ces questions. D’ailleurs vous dites revendications. Mais quelles revendications ils ont ? Moi, j’ai toujours été contre une CENI politique. Ce sont eux qui parlent aujourd’hui qui ont exigé une CENI politique. Ils sont au parlement et c’est là-bas qu’ils doivent tout régler… »
Comme on le voit, une crise politique en perspective se pointe à l’horizon, alors qu’on s’approche à grand pas de la présidentielle de 2015.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com