En marge de l’ouverture de la session budgétaire de l’Assemblée nationale, le président du parlement guinéen a subtilement reproché au premier ministre guinéen, Mohamed Saïd Fofana, représentant du pouvoir Exécutif à la cérémonie d’ouverture, le retard accusé dans la mise en place des autres institutions républicaines. Des institutions découlant de la constitution adoptée durant la période de transition.
S’adressant directement au chef du gouvernement, Claude Kory Kondiano a lancé : « le Peuple ne comprend toujours pas quelles sont les raisons qui ont, jusqu’ici, empêché l’installation des institutions constitutionnelles que sont la Cour Constitutionnelle, la Haute Autorité de la Communication et l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains ».
Anticipant les arguments que le gouvernement pourrait apporter pour justifier ce retard, le président de l’Assemblée nationale a coupé court : « Quelles que soient les raisons qui justifieraient ce retard, l’Assemblée Nationale exhorte le Gouvernement à formuler les projets d’amendements des lois organiques relatives auxdites Institutions et à les lui déposer pour examen et adoption ».
Cette sortie osée est l’une des rares opinions divergentes avec le gouvernement que le chef du parlement guinéen ait émise au cours de son discours introductif.
Anna Diakité