Mory Sangaré et Mamady Magassouba, l’un est le DPE, l’autre l’IRE. Les deux ont un dénominateur commun : des responsables de l’Education, à Labé. Jusque-là, il n y a pas de problème. Seulement, ils sont aussi deux fieffés militants du RPG qui ont mis en route une structure de soutien pour les actions d’Alpha Condé. C’est par eux que des troubles enregistrés récemment à Labé sont arrivés.
Mamady Magassouba, directeur préfectoral de l’éducation et Mory Sangaré inspecteur régional de l’éducation sont les autres militants haut-perchés dans l’administration publique à Labé qui foutent la merde et opposent des fils d’une même famille, des militants d’un même parti. Il s’en est fallu de peu pour ne pas qu’ils sortent par la trappe, suite au soulèvement récent de Labé. Aux micros de nos confrères de mediaguinee, Mory Sangaré s’en défend et accuse.
« Depuis ma prise de fonction jusqu’à ce jour je n’ai jamais opéré de mutations arbitraires, ni moi ni le DPE d’ailleurs. J’ai l’impression que dans les rangs de l’UFDG on me surestime je n’ai pas pouvoir de révoquer un APS (enseignant d’un autre statut, NDLR). Cette prérogative revient au ministre seul, à la rigueur si je peux démettre c’est un DSEE (responsable de l’éducation au niveau local, NDLR).
Je ne rendrai pas service au régime en mutant arbitrairement car je ne peux pas muter quelqu’un contre son gré et qu’il vote pour lui.
J’ai été sidéré d’entendre parler d’affrontement ethnique aucune de mes sorties médiatiques n’en fait mention. Si les mutations que j’opère sont arbitraires la loi prévoit des recours on peut saisir le syndicat. »
Cette sortie de Mory suffit-elle à apaiser la tension et les cœurs, alors que c’est à cause de lui et de son second imposteur de la DPE que des malades déjà sous perfusion ont été malmenés à l’hôpital régional, par des forces de l’ordre en quête nous dit-on de manifestants ? Pas si sûr. Pendant ce temps, le gouvernement, au lieu de rappeler, muter ou sanctionner les administrateurs militants, parle de 50 blessés dont 25 de chaque côté ; 2 kiosques et 2 voitures vandalisés ainsi qu’une trentaine d’arrestations.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
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