Depuis la récente manifestation des femmes et des jeunes de Kaloum qui réclament la réouverture de la mosquée sénégalaise de Conakry, les autorités guinéennes multiplient les rencontres avec les différentes parties prenantes.
Fermée en Avril dernier par les autorités guinéennes à cause d’un conflit né de la désignation d’un imam, la mosquée sénégalaise, construite depuis 1919 par la communauté sénégalaise en Guinée, peine à rouvrir ses portes aux fidèles musulmans qui commencent à s’impatienter.
C’est dans ce cadre qu’une rencontre de concertation a réuni mardi au ministère de la Sécurité et de la Protection Civile à Coléah, les parties guinéennes et sénégalaises en présence des autorités religieuses du pays. Objectif, trouver des voies et des moyens devant permettre la réouverture de la mosquée avant le mois Saint de Ramadan.
A l’issue de cette réunion, il a été convenu de se référer au Protocole d’accord signé en 2014 relatif à la gestion de la mosquée, à savoir, les prières sont officiées par un imam guinéen, secondé par un imam sénégalais, lui aussi suivi d’un imam guinéen, ainsi de suite, de manière qu’en cas d’indisponibilité d’un imam, il est relayé aussitôt par le suivant.
Pour l’application du contenu du Protocole d’accord, les autorités de la Ligue islamique ont été conviées à une autre rencontre ce mercredi à Conakry pour trancher définitivement, afin de pouvoir rouvrir la mosquée dans les heures qui suivent.
Si les différentes parties prenantes s’entendaient sur un accord, la manifestation des femmes et des jeunes de Kaloum, qui réclamaient sa réouverture, avant le début du mois Saint de Ramadan auraient contribué, car depuis trois mois la mosquée est fermée et les autorités guinéennes n’avaient pu trancher depuis tout ce temps.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com
