« Il faut que l’opposition comprenne que nous ne sommes plus dans une période de transition. Ce n’est pas aux partis politiques de faire les lois. Les lois se font à l’assemblée nationale. Nous avons un président élu, nous avons une assemblée élue, nous n’allons pas continuer de nous comporter comme si rien de tout cela n’existait pas. Ce n’est plus une période d‘exception, nous sommes déjà dans le processus de construction de la démocratie. »
Damaro Camara est soit de mauvaise foi, soit amnésique. Lorsque les opposants menacent d’aller dans la rue, le pouvoir et le parti RPG dénoncent l’irresponsabilité des leaders politiques tant et si bien, argumentent-ils, il y a désormais le Parlement où tout se discute. Seulement, voilà ! Les propositions formulées par les opposants pour aplanir les différends ne sont pas prises en compte par Claude Kory Kondiano et sa famille politique. En conséquence, l’autre option reste la rue que confère d’ailleurs la Constitution. Selon Dalein Diallo, une proposition de loi avait été déposée au bureau du président de l’Assemblée nationale depuis des lustres mais qui est restée sans suite.
Extrait : « Lorsqu’on va dans la rue il faut comprendre qu’on a frappé à toutes les portes parce qu’on aurait pu discuter la question au niveau de l’Assemblée parce que c’est une loi qui met en place la ceni. Mais ils ont refusé systématiquement alors qu’on a fait une proposition de loi, on a rédigé une lettre adressée au président de l’Assemblée nationale pour dire qu’il faut alors puisqu’on avait pas ouvert une session extraordinaire des lois pour examiner le cadre institutionnel et juridique du processus électoral, d’accepter que la session budgétaire compte tenu de l’urgence et de l’importance qui s’attache à la mise en place des institutions qu’on examine ils ont refusé ». Pour Damaro Camara, « Il faut qu’on soit sérieux dans ce pays et qu’on accepte d’aller à l’essentiel. »
Jeanne Fofana, www.kababachir.com