Le refus de l’Etat d’orienter les bacheliers dans les Universités privées continue de faire des vagues. Pourtant, selon le ministre Yéro Baldé, il n’existe pas une obligation écrite pour un Etat de donner des marchés de prestation de services à un opérateur économique, qui qu’il soit.
En d’autre terme, « Les universités privées sont des entreprises privées qui offrent des services. Si l’Etat a les moyens, les ambitions, il propose des prestations à ces entreprises. Maintenant, ce n’est pas le cas. Car le nombre d’étudiants de cette année est insuffisant pour toutes les universités publiques. Dans ces conditions, l’Etat ne peut se déshabiller pour habiller un autre. »
Le patron de l’Enseignement supérieur rappelle dans une interview sur média Guinée que l’année dernière, il y a eu 36 000 bacheliers. Les universités ont reçu 26 000 étudiants, les écoles professionnelles et techniques de type B qui reçoivent des bacheliers ont reçu 5 000 bacheliers et l’Etat a donc proposé aux universités privées d’inscrire et de scolariser les 5 000 restants. Cette année, poursuit Yéro Baldé, il y a eu 23 000 bacheliers. Cet effectif n’est même pas suffisant pour les universités publiques. A fortiori si l’on ajoute les écoles professionnelles et techniques de type B.
Et Yéro Baldé de lancer un appel aux fondateurs : « Il faut que les fondateurs arrêtent de fonder leur modèle économique de création et de fonctionnement des universités sur la seule dépense publique. L’Etat guinéen n’envoie aucun élève dans les maternelles privées, dans le primaire privé et dans le secondaire privé. Il n’a donc aucune obligation d’alimenter les universités qui se disent privées.»
Voilà qui est claire.
Jeanne Fofana, Kababachir.com