Nouvelle cartographie du virus : 45 jours d’urgence sanitaire…

C’est le relâchement du système dans son ensemble. Ebola revient au galop dans bien des Préfectures de la Basse-côte, mettant ainsi en péril les efforts fournis – sommes toute d’une façon hasardeuse – du gouvernement et de ses partenaires.

C’est ainsi que le président Condé s’est adressé à ses compatriotes évoquant une nouvelle cartographie de l’épidémie. « La cartographie de l’épidémie aujourd’hui s’est déplacée vers le littoral de notre pays, dans les préfectures de Forécariah, Coyah, Kindia, Dubréka et Boffa. Dans cette zone densément peuplée, l’épidémie représente un risque réel pour la santé de notre Nation. » A ce titre, il déclare « une urgence sanitaire renforcée pour une période de 45 jours. » Au niveau de Conakry « des mesures rigoureuses vont être aussi prises pour renforcer la vigilance dans les localités. » En attendant, « Les services hospitaliers et cliniques privées au sein desquels des cas d’Ebola ont été déclarés doivent être temporairement fermés ; les malades qui y sont déjà présents doivent rester sur place et des mesures seront prises pour assurer leurs soins et leur nourriture. »

Récemment, au cours d’une rencontre du système des nations unies en Guinée avec l’ensemble des acteurs de la société civile guinéenne, il avait été relevé que le virus est encore là, qu’au moindre relâchement, il reste à la porte de Conakry. Sage prédiction. Aujourd’hui, c’est bien cette peur qui se déclare. Les préfectures avoisinant la capitale sont estampillées. Il y a donc de quoi avoir du mauvais sang. La dernière rencontre avec des partenaires étrangers, le gouvernement guinéen avait dit qu’il lui faut encore des millions USD pour venir à bout du virus.

Jeanne Fofana

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