Depuis prés de deux semaines, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) à travers l’Organisation Catholique pour la Promotion Humaine (OCPH), procède à une campagne de distribution de vivres aux familles et personne affectées par le virus Ebola dans la commune urbaine de Nzérékoré.
Dès le début de cette vaste campagne, plusieurs quartiers ont connus des anomalies, notamment le manque de dispositifs sécuritaires et sanitaire et la gestion du partage. Des interrogations se posent à ce jour face a cette situation qui risque de compromettre certains chefs de quartier et affecter même l’ordre public.
Ces vivres sont-ils destinés pour les familles affectées par Ebola ? Sont-ils orientés pour toute la population de Nzérékoré ? Comment envisager une campagne sécurisée ?
Ces questions avaient fait l’objet d’une réunion convoquée la semaine dernière par le préfet Aboubacar Bopp Camara. Une rencontre à l’issue de laquelle toutes les dispositions auraient été prises pour une campagne réussie. Mais très malheureusement le ton monte actuellement entre chefs de quartier et citoyens.
Rencontré par une équipe de reportage, le responsable d’urgence à l’OCPH, Daniel Kolié a précisé que ce geste vise à épauler les familles et personnes affecté par Ebola.
Contrairement à toutes ces précisions, la réalité est claire sur le terrain. Plusieurs familles ont reçues ces vivres sans jamais connaitre Ebola. Chose qui sème la révolte dans plusieurs cœurs. Aujourd’hui, des chefs de quartier sont accusés par leurs citoyens d’avoir détourné une bonne quantité des sacs de riz et bidons d’huile. Certains n’ayant pas été ravitaillées, qualifient cette campagne d’ethnocentriste au moment ou elle est gérée par l’organisation Catholique pour la Promotion Humaine (OCPH).
Les agents recenseurs qui étaient chargés de répertorier les bénéficiaires se heurtent aussi à des citoyens qui pensaient au départ que ce vivre contenait le virus d’Ebola.
Il faut signaler que Malgré ce flou qui plane autour de cette campagne de distribution, ni les autorités, ni le PAM ne se sont pour l’instant prononcés. Chose qui risque d’entraîner des grincements de dents.
Facely Konaté correspondant www.kababachir.com à N’Zérékoré