NZEREKORE : un journaliste d’une radio locale guéri d’Ebola.

Le virus Ebola qui frappe la guinée depuis le début de l’année  et qui a fait plusieurs morts à travers le pays n’épargne aucune personne. Médecins, citoyens lambda, journalistes ou autres, tout le monde est vulnérable.

Un journaliste travaillant pour une radio de N’Nzérékoré, ville située au sud de la guinée, à environ 1OOO km de la capitale Conakry vient d’être guéri de cette maladie.

Ibrahima Soum Soumaoro, c’est son nom. Il est arrivé à Nzérékoré ville dans la nuit du jeudi 27 novembre 2014 après plus de deux semaines passées dans le centre de traitement Ebola de Guéckedou. Interrogé par kabanews sur les circonstances dans lesquelles il a contracté le virus, notre confrère indique l’ignoré. Toute fois Soumaoro reconnait que son père est mort de cette épidémie. « Mon papa était malade et c’est moi qui m’occupait de lui à la maison avant qu’il ne soit transféré à l’hôpital. Et même là, c’est moi qui était à ses côtés mais sans savoir qu’il était atteint de la maladie. C’est après son décès que les médecins m’ont notifié qu’il était effectivement mort du virus.  J’étais paniqué et je me suis rendu à l’hôpital pour voir ce qu’il fallait et la solution était d’aller au centre de traitement de Guéckedou puisque celui de Macenta était en construction », nous a-t-il confié avec l’air triste.

A Guéckedou, ville où se trouve le centre de traitement Ebola de Médecins Sans Frontières (MSF),  le journaliste n’était pas seul. Il était avec non seulement d’autres patients qui ont rendu l’âme  mais aussi des membres de sa famille.

« Beaucoup de membres de la famille ont été contaminés par le vieux avant de mourir. Mais aujourd’hui je dis Dieu merci parce que tout le monde s’en est en sorti saint et sauf. Il faut par ailleurs préciser qu’avant mon père, deux de mes sœurs ont été victimes de cette épidémie », a précisé Ibrahima Soum qui remercie les agents du CTE de Guéckedou pour le bon encadrement et le soutien moral qui n’a pas manqué.

Aujourd’hui, notre confrère indique ne pas craindre la stigmatisation de la part de ses amis, collaborateurs et partenaires même s’il dit être au courant de tout ce qui a été dit à son sujet après son évacuation.

Il invite les uns et les autres à se protéger contre cette épidémie tout en invitant les malades d’Ebola à libérer leurs esprits car selon lui, Ebola n’est pas une fatalité. On peut belle et bien guérir en se rendant dans un centre de santé le plus proche.

Dans un futur proche, il compte s’investir dans la sensibilisation contre cette épidémie qui continue de faire des victimes en région forestière.

Facely Konaté, correspondant de www.kababachir.com à Nzérékoré

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