N’zérékoré : les autorités judiciaires demandent aux habitants de womey de revenir dans leur village.

Au lendemain de l’assassinat de 8 membres d’une mission de sensibilisation contre la fièvre hémorragique Ebola le mois dernier à womey, les habitants de ce village situé à quelque 50 km du centre ville de N’zérékoré ont quitté leur localité en se refusant en brousse ou dans les villages et préfectures environnants.

Aujourd’hui, les autorités judiciaires s’interrogent sur les motivations réelles de cette fuite des habitants de womey.

Pour le procureur général près la cour d’appel de Kankan, les villageois ne doivent pas quitter car selon lui, ce n’est pas tout le village qui est auteur de ces tueries.

« Je refuse de croire qu’un village se réuni pour dire tel jour, quand il y a ça on va faire ça. Je refuse. Il y a des brebis galleux qui sont partout dans les villages et qui commanditent des trucs pour être mis sur le dos de tout le village. Je ne suis pas d’accord », a laissé entendre Apha Seny Camara.

L’homme du parquet demande en outre le retour des déplacés.

« Il faut travailler pour que les gens (les habitants de womey ndlr) reviennent et que s’il y a des militaires là-bas, que des messages par des voix qu’il faut, arrivent. La justice n’est pas là pour chasser les gens. On est pas d’accord », a-t-il indiqué.

Selon le procureur général, la sanction interviendra au moment venue mais il faut que le village survive car dit-il : « Nous ne sommes pas dans un pays où il faut détruire un village par rapport au comportement d’un ou de vingt individus. Non ! ».

Il invite les autorités administratives et les organisations de la société civile à aller vers les villageois afin de favoriser leur retour.

« D’ici le procès, il faut que les gens reviennent. Ils sont pas tous responsables de ce qui s’est passé », a enfin ajouté Alpha Seny Camara.

De nos jours, 33 personnes ont été arrêtées et elles sont accusées de six chefs d’inculpation à savoir : assassinat, complicité s’assassinat, association de malfaiteurs, coups, violence et blessures volontaires, destruction d’édifices publiques et vol. Des infractions prévues et punis par les articles : 282, 286, 51, 54, 269, 295, 487,414 et 425 du code pénal.

 

Facely konaté, correspondant www.kababachir.com à Nzérékoré

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