L’état des routes principales de commerces entre les villes de la région forestière reste encore impraticable par les usagers pour la circulation de leurs marchandises. L’axe Kissidougou-Gueckédou est aujourd’hui dégradé de sorte que les passagers ont du mal à emprunter ce tronçon.
Mamadi Keita est chauffeur de camion Renault, il nous retrace les calvaires de cette route : « cette route nous fatigue vraiment cette année. Distante de 35 km, nous passons quatre jours à une semaine entre Gueckédou et le village Kondembadou », nous a-t-il expliqué.
« Tellement que nous souffrons, nos produits se gâtent parfois en cours de route. Pendant ce temps, nous voyons les travailleurs de la société SATOM qui disent être venus pour réparer la route, mais on voit rien », renchérie Amara Cissé, chauffeur sur le même tronçon.
Hormis ces difficultés routières, ces chauffeurs sont confrontés à d’autres problèmes. Ils sont obligés de payer des sommes allant de 50 à 100 mille francs guinéens aux jeunes de ladite localité pour se faire un chemin. Aussi, ils sont contrains de rembourser les commerçantes qui voient leurs produits pourrir durant le temps d’attente. Cette somme est estimée entre 8 et 9 millions par les chauffeurs. Ce qui du cout, joue sur leurs rentabilités.
Cette route a une importance capitale pour évacuer les produits commerciaux de la forêt vers les autres marchés du pays en huile de palme, bananes, café, cacao et autres produits agricoles. C’est pourquoi les usagers appellent vivement les autorités à la réhabilitation de cette route stratégique car comme le dirait l’autre, ‘‘la forêt constitue le grenier de la Guinée ‘’. Cette situation doit être en outre une leçon pour les autorités du pays, qui doivent faire du slogan du changement, une réalité socio-économique avant d’être politique.
Facely Konaté, correspondant www.kababachir.com à N’Nzérékoré