Ça chauffe à Kindia entre commissaires. Le pouvoir lorgne de loin. L’opposition affûte ses armes et Bakary Fofana est sur le chaudron. L’ordre des scrutins divise. Au niveau de la mouvance, on fait comme si on est serein.
Par la voix de Saliou Béla, cette mouvance estime que cela ne change à rien qu’on commence par communales ou présidentielle. « Nous sommes disposés à une proposition de la CENI pour analyse concernant les élections. Nous n’avons aucune préférence sur l’ordre des élections », soutient la mouvance. Pour sa part, JMD veut juste qu’on respecte le consensus de 2013, déjà trouvé entre acteurs politiques. De toute évidence, ce mardi, tout doit être connu. Selon un confrère, citant de sources dignes de foi, Bakary Fofana, le président de la CENI, est arrivé à Kindia avec une armada de juristes, avec pour mission de tordre le coup aux lois et consensus politiques, pour faire avaler des couleuvres aux autres commissaires et éventuellement à la classe politique. Ce qui n’est pas une sinécure !
Aboubacar Sylla de l’opposition républicaine est formel : « Notre problème, c’est qu’avant des élections majeures comme l’élection présidentielle de 2015, qu’on dispose de collectivités locales représentées par des personnes issues des suffrages librement exprimés par les citoyens. On ne veut pas que l’élection présidentielle survienne alors que des fonctionnaires, des militants zélés et autres activistes du RPG continuent, en toute illégalité et sans aucune légitimité, à occuper ces postes pour lesquels ils n’ont reçu aucun mandat des populations. Donc si l’on couple ces deux élections, ce résultat ne sera pas atteint.»
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
