Reportée en raison du virus Ebola, l’ouverture des classes est annoncée pour le lundi 19 janvier prochain, selon un communiqué du ministère en charge de l’enseignement pré-universitaire.
Après plus de 6 mois de vacances prolongées, élèves, étudiants, enseignants et responsables des établissements d’enseignement public et privé reprendront le chemin de l’école dès lundi.
Mais compte tenu de la conjoncture économique difficile, la fixation de cette date d’ouverture des classes est diversement interprétée. Si on partout endroit on affiche la joie d’avoir évité une année blanche, par contre, certains parents d’élèves expriment tout de même quelques inquiétudes quant aux préparatifs. Selon eux, le gouvernement aurait annoncé la date le plutôt pour permettre aux uns et aux autres de mieux se préparer.
Fonctionnaire de son état, un parent d’élève rencontré au Centre ville de Kaloum, qui a requit l’anonymat exprime des soucis financiers : «Nous saluons l’annonce de la date d’ouverture des classes, mais nous sommes aussi inquiets sur comment faire face aux dépenses liées ça. Nous sommes au milieu du mois, l’essentiel du salaire est déjà consommé. Or, il y a les fournitures, les tenues à acheter, et ceux qui ont leurs enfants dans le privé, doivent payer les frais d’inscriptions et une avance sur les frais de scolarité. On aurait annoncé la date le plutôt pour qu’on se planifie, c’est regrettable», déplore ce parent d’élève.
Pour cet autre parent, la date est trop rapprochée, il y a les tenues scolaires à acheter et coudre. Or, aujourd’hui, ce sont plutôt les maillots du Syli national qui se vendent et non les tenues scolaires. « Il fallait annoncer au moins 2 semaines avant pour nous permettre de préparer la rentrée. A ce jour, même les tenues ne sont pas achetées, il faut encore du temps pour que le démarrage des cours soit effectif. Vous constatez que ce sont plutôt les maillots du Syli qui se vendent» a-t-il fait remarquer.
Une idée que ce Fondateur d’école privée ne partage pas. Ibrahima Sory Camara estime qu’il va falloir rattraper le temps perdu : « C’est une bonne chose qu’on ait décidé finalement de l’ouverture des classes après des longues vacances. Il va falloir maintenant se planifier pour le reste de l’année, afin de parvenir à boucler le programme des cours. » a-t-il dit.
Du côté des élèves et étudiants, les vacances ont été longues, il faut maintenant se remettre au travail, mais beaucoup de choses restent à faire. La plupart de leurs collègues partis en vacances ne sont pas encore revenus. Il faut encore du temps pour une reprise effective des cours, estime-ton, dans le milieu estudiantin.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com
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