Les députés et activistes des droits de l’homme qui viennent de déclencher une grève de la faim au niveau du palais du peuple n’y auront pas vécu longtemps. Ils avaient prévu d’y passer quatre jours, en signe d’alerte. Mais finalement, ils n’y sont même pas demeurés 24 heures. Dans la soirée de lundi, des bérets rouges, se prévalent d’un ordre reçu de leurs supérieurs, leur ont intimé de sortir. N’ayant pas le choix, ils ont vidé les lieux et se sont ensuite établis dehors, sous une tente de fortune.
Tous les passants qui ont emprunté l’autoroute pour se rendre ce matin dans la commune de Kaloum les auront remarqués. Arborant des t-shirts sur lesquels il est marqué ‘’Démilitariser Womey’’, ils donnent l’impression d’être des refugiés, avec la tente de fortune et les nattes étalées à même le sol sur lesquelles, certains sont assis et d’autres couchés.
Ils promettent d’y passer les trois autres jours, avec l’espoir qu’ils finiront par se faire entendre. Espoir qui a d’autant plus des chances d’être comblé que le ministre des droits de l’homme et des libertés publiques, Kalifa Gassama Diaby, a déjà publié un communiqué allant dans le sens du soutien de la revendication des grévistes.
Anna Diakité, www.kababachir.com