La CENI est-elle passée devant les députés en catimini ? La loi régissant ce passage est-elle biaisée ? Que peut-on s’attendre de ce passage ? Des questions et d’autres alimentent encore la chronique, au moment même où Alpha Condé ne veut pas de financement extérieur pour les prochaines consultations électorales et notamment la présidentielle de décembre 2015.
La loi aura été biaisée, si l’on en croit à certaines sources proches de certains députés. En effet, de l’avis d’un député de la mouvance, en principe, avant que la ceni ne soit reçue par les députés, il était question d’une réunion préalable entre présidents. C’est à l’issue de cette rencontre qu’un programme sera élaboré et ventilé à tous les députés, afin que chacun s’en imprègne avant le jour J.
Or ce n’est pas ce qui a été fait. C’est fut une rencontre entre Bakary Fofana et certaines têtes pensantes de la majorité, peste un député de l’opposition. Lequel ne croit d’ailleurs pas à la possibilité du gouvernement à réussir seul à faire des élections sans problème. Encore plus si celles-ci sont couplées. Et mieux, estime-t-il, la Guinée est sous perfusion de la Banque mondiale et a vu ses recettes fiscales fondre à cause de la crise Ebola. A moins qu’un fonds qui traîne entre les caisses de l’Etat mais qui n’est pas encore utilisé soit réajusté pour servir et valoir ce que de droit. Mais, là, il y a un autre gros risque mécontentement qui pourrait provoquer des soulèvements.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
