Pharmacie par terre : Fodé Oussou indexe des coupables!

La prolifération des pharmacies par terre inquiète tant et si bien le secteur échappe à tous contrôles. Des particuliers ainsi que des protégés, voire de simples personnes précédées sans aucune habilité ouvrent des succursales et exposent des produits pharmaceutiques. Cette situation irrite Fodé Fodé Oussou, lequel d’ailleurs indexe le ministre comme étant l’un des principaux acteurs de cette ‘’dérive médicamenteuse’’.

Pourquoi l’explosion des marchés de produits pharmaceutiques ? Réponse du député de l’UFDG : « Dans un pays comme la Côte d’ivoire, vous avez trois sociétés grossistes pour vingt-deux millions d’habitants contre 400 sociétés grossistes pour la Guinée avec moins de douze millions d’habitants. Savez-vous pourquoi cette explosion des grossistes ? C’est parce qu’il y a un directeur national qui s’appelle Kabinet Souaré, qui fait des arrêtés pour donner l’autorisation à des commerçants, qui ne sont pas pharmaciens, pour créer des sociétés de grossistes. Si les citoyens sont tués dans les rues aujourd’hui, c’est parce que les drogues dures qu’on ne peut pas acheter dans les pharmacies sont vendues dans le marché parallèle», accuse-t-il.

Et d’ajouter : « Aujourd’hui, des grands commerçants ont leur agrément dans le sac. Ils importent des faux médicaments pour les déverser dans le marché noir. Quand le ministre veut parler, il ne peut pas parce que chacun a un lien bien placé. Quand un directeur national dit que sa femme est liée à celle de M. Alpha Condé, comment le ministre de la santé peut-il limoger celui-ci ? Ce sont les pratiques d’influence de la révolution qu’on retrouve au ministère de la santé. » Le secteur est tellement désordonné que des pharmaciens sont de deux catégories : « Ceux formés ici, et ceux disant venir de l’étranger. Ces derniers vont à la Santé, on leur donne une autorisation de vendre des faux médicaments. Aujourd’hui, quand un bandit veut acheter du valium, il va au marché parallèle. Conséquence, la quantité de faux médicaments vendue en Guinée est au dessus de toutes les quantités vendues dans la sous-région, c’est un exemple sur mille de mauvaise gestion », regrette Fodé Oussou Fofana.

Les pharmacies par terre sont  un marché très lucratif. Le département de la Santé publique constitue de fait le rempart de cette délinquance pécuniaire qui tue. Autant se lever pour taper du poing sur la table, juste pour mettre de l’ordre et éviter surtout aux populations de se tuer.

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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