Pita, dans la région administrative, particulièrement réputée pour le vol des jeunes filles, fait de nouveau parler d’elle. Bien entendu, il est encore question d’un viol dont une femme aurait été victime dans la sous-préfecture de Timbi-Touni précisément. L’acte, en tant que tel, a été perpétré il y a quelques semaines. Et c’est le lynchage évité de justesse du présumé auteur qui ramène la question au-devant de la scène.
Hier mercredi, jour de marché hebdomadaire pour le district de Wansan, un incident en apparence anodin éclate au milieu du brouhaha des vendeurs et des clients. De manière tout à fait inattendu, un groupe de jeunes vient d’apercevoir un type que tout le monde recherche depuis quelques jours dans tout le district. Le type en question se fait appeler ambassadeur de Kougné et passe pour un guérisseur traditionnel. Il y a peu, avec l’avènement des téléphones Android et l’explosion de la tendance réseaux sociaux, les gens ont découvert l’image d’une femme en situation de viol. L’auteur de l’acte de viol, mais aussi de la publication sur les réseaux sociaux, est identifié comme étant ambassadeur de Kougné. Ayant vent des menaces proférées depuis à son encontre, il avait disparu des radars.
C’est donc lui qu’on a redécouvert à l’incognito en plein marché. L’information circulant aussitôt qu’il est aperçu, la foule a fondu sur lui pour le punir de ses actes. Il est littéralement roué de coups et certains mêmes proposent qu’il soit exécuté pour servir d’exemple. Mais il a la chance qu’un gendarme qui passait par là s’interpose et, aidé par les gardes forestiers, réussit à le tirer des griffes de ses assaillants. Ainsi sauvé in extremis, il devait être déposé à Pita pour y être jugé.
Anna Diakité, www.kababachir.com