En dépit de la prégnance de l’épidémie à virus Ebola, certains acteurs politiques pensent que l’éventualité du report des élections présidentielles de 2015 est tout simplement à exclure. Jean-Marie Doré, de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG) est de ce groupe. En effet, au cours d’une conférence qu’il a animée ce week-end à Conakry, le vétéran politique qu’il est a clairement déclaré qu’il fallait que les élections puissent se tenir l’année prochaine.
Sur la question, son point de vue est sans équivoque et même menaçant à la limite : « Il faut que les élections présidentielles aient lieu ». Estimant cependant qu’il fallait commencer par les élections communales et communautaires, le leader de l’UPG pense que la non tenue des élections fera naître une qui « va venir s’ajouter à l’éloignement qui est la marque des uns des autres. Et, le pays va partir en lambeau ». Se faisant l’écho de ceux qui soupçonnent les autorités de se servir d’Ebola pour rejeter la question des élections aux calendes grecques, Jean-Marie Doré précise : « c’est vrai que le jour des élections, il y a des regroupements, mais dire qu’on ne peut pas envisager de faire les élections en 2015 à cause d’Ebola, c’est déclarer qu’on serait incapable de juguler Ebola en 2015. C’est déclarer que nous sommes vaincus par Ebola ».
Et pour qu’il ne subsiste aucune ambiguïté, le leader de l’UPG propose « une déclaration claire du gouvernement disant qu’il n’y a pas péril en la demeure »
Anna Diakité, Kabanews