Au cours d’une de ses sorties médiatiques aussi méprisante que fortuite, Tibou Kamara s’était ouvertement attaqué au président de l’UFR. Le conseiller personnel d’Alpha Condé et ami de Dalein Diallo a accusé Sydia Touré d’appartenir à l’opposition et faire alliance avec le RPG. Tibou est allé jusqu’à demander à l’UFR de « sortir des ambiguïtés». Le parti a vite fait de réagir et de remonter les bretelles à l’auteur de l’outrecuidance. Fallait-il vraiment autant de hargne pour laver l’affront ?
A priori non ! En effet, Tibou Kamara n’est vraiment pas le bon exemple de la transparence, de la sincérité, de la clarté dans les démarches. Et du coup, il ne peut aucunement donner des leçons à Sydia Touré, à son parti, voire tous les autres. Et voici les raisons que lui-même Tibou donne pour mieux s’auto flageller.
Extrait : ‘’Moi, je roule pour le pays, pour les valeurs auxquelles je crois, mes convictions et mes idées personnelles. je m’assume pleinement ! Je ne suis pas une personne qui dit une chose le jour et fait autre chose la nuit. Dès le début, et depuis longtemps d’ailleurs, le président sait que le président de l’UFDG est un ami, je ne l’ai pas connu en tant que leader politique, je l’ai connu dans d’autres circonstances de la vie, lorsqu’il était notamment dans le gouvernement ; notre amitié est née dans des circonstances différentes du contexte politique dans lequel il évolue aujourd’hui. La politique ne nous a pas unis ou réunis, ce n’est pas à cause de la politique que nous allons nous séparer. »
Suffisant pour être dans l’ambiguïté : un pied dedans, un derrière. Exactement comme il qualifie Sydia Touré. Tibou va jusqu’à se dédire : «Moi, j’estime qu’on fait des choix dans la vie et qui vont au-delà des frontières naturelles de la politique ou des combats liés parfois aux luttes du pouvoir. » Une ambigüité grandissante, opaque et bourrée d’hypocrisie : « Je pense que je ne tire aucun avantage personnel de la relation avec l’un ou l’autre, mais je suis très heureux de constater que l’amitié de l’un et la confiance de l’autre aident à créer un climat de dialogue entre eux, donc à favoriser la paix dans notre pays, parce que c’est cette relation de confiance que j’ai avec les deux hommes qui permet aujourd’hui de les rapprocher davantage, d’établir un pont pour un dialogue. »
Sans aucune gêne !
Jeanne Fofana, Kababachir.com