Le préfet de Labé sur la détention de son aide de camp : « Si c’est moi qui l’avais ordonné de tirer, il n’allait pas partir en prison »
Le margis chef Pascal, aide de camp du préfet de Labé, le commandant Mamadou Lamarana Diallo, qui avait tiré sur un manifestant lors de la dernière manifestation qu’avait organisé le bureau fédéral de l’ufdg de Labé vient d’être interpellé et incarcéré au camp Elhadj Oumar Tall de Labé.
Selon son mentor : « Pendant que les autres enfants sont arrêtés lui aussi, on l’a mis en arrestation et il est au camp. Si c’est moi qui l’avais ordonné de tirer même des tirs de sommation, il n’allait pas partir en prison. Mais c’est parce qu’il a eu peur et c’est vrai, selon ses explications les gens ont voulu rentrer dans l’enceinte du bloc administratif et il a été obligé de faire des tirs de sommation pour disperser la foule. (…) D’une part si on calcule, il a raison, mais d’autre part, il ne devrait pas faire de tir sans avoir vraiment une autorisation préalable de son chef ».
Poursuivant son intervention, il affirme : « C’est n’est pas à moi de décider. Il y a les officiers de la région, moi seul, je ne peux pas prendre cette décision [NDLR pour le libérer] et auparavant, j’avais pris la décision de le mettre en prison en rendant compte à Monsieur le gouverneur. Pour l’instant, il est là-bas, il est enfermé là-bas ».
Ce comportement non-orthodoxe de l’aide de camp du préfet de Labé démontre à suffisance la gâchette facile des agents qui sont censés protéger les citoyens.
Et de l’autre côté, le gouvernement tympanise les gens en parlant de la réforme du secteur de la sécurité et de la défense. Chaque jour, les bavures orchestrées par les forces de l’ordre deviennent de plus en plus fréquentes et les guinéens lambdas payent les frais de ce mouvais recrutement qui a prévalu leur choix.
Sally Bilaly Sow, correspondant www.kababachir.com à Labé