Première audience de Bakayoko : risque d’immixtion de l’Exécutif !

Le dossier Abdourahmane Bakayoko devient manifestement une affaire de Tougué, d’où est issu ce jeune leader politique aujourd’hui englué dans des ennuis judiciaires sans précédent, à Labé, suite à un « outrage au Chef de l’État », commis récemment par le biais d’une radio locale.

 Incarcéré à Labé depuis plus de 72 heures, le président des Démocrates Guinéens, Abdourahmane Bakayoko, a comparu mardi 11 novembre devant le Tribunal de Première Instance de Labé, siégeant en audience correctionnelle. Selon des sources alors présentes sur les lieux, Bakayoko a devant les juges dénoncé les conditions de son incarcération – dans une cellule de 30 mètres carrés où ils sont 17 co-détenus – avant de charger le régisseur. « Le régisseur a menacé de me tuer pour avoir dénoncé mes conditions de détention dans la première cellule. C’est pourquoi, il m’a envoyé dans cette cellule où nous sommes aujourd’hui 43 personnes. Mes co-détenus m’ont expliqué que je devais payer au régisseur 200 mille GNF pour rester dans la cellule de 17 personnes », a révélé le jeune opposant qui paie aujourd’hui sa hardiesse.

  Tout se passe en présence de certains proches et parents du politicien. Originaire de Tougué Bakayoko dont la voiture tout terrain a été calciné par des jeunes en furie à Labé estimant que leur leader Dalein Diallo a été injurié a envoyé des émissaires chez le gouverneur Sadou Keita, tout aussi de Tougué. L’objectif est de trouver nous rapporte-t-on, des voies et moyens en vue d’améliorer les conditions de détention. Il y a donc aujourd’hui un gros risque d’immixtion de l’Exécutif dans le judiciaire.

 Jeanne FOFANA, www.kababachir.com

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