La Primature de Said Fofana échappe in extremis à son frère Kassory Fofana, sans cesse annoncé comme possible remplaçant potentiel. La Primature reste donc imprenable. Du moins pour le moins, car elle est loin d’être une oligarchie à la moriannaise. Kassory, nommé à un autre poste, laisse donc la chance à l’autre cousin de jouir des derniers instants du quinquennat chancelant d’Alpha Condé. Un sursis en somme qui permettra à Said Fofana de respirer. C’est un réel soulagement pour ce Premier ministre au charisme d’agneau. La posture qu’adore bien Alpha Condé.
Mais jusqu’à quand ce Said Fofana-là va encore trotter à la tête de cette Primature qui ne bouge pas ? La question reste ouverte. Et les commentaires vont train. Si certains pensent que Said Fofana restera en poste jusqu’à la fin du mandat d’Alpha Condé pour des besoins électoraux, d’autres estiment que remplacer Said par Kassory serait la pire bévue que puisse faire le président guinéen, alors qu’il a promis aux Guinéens qu’il serait là pour toute la Guinée et non pour une communauté. Or, aujourd’hui, quatre ans après, aucune promesse faite à l’endroit des alliés de la présidentielle n’a été respectée. Pour dire tout net, Said Fofana est là juste pour des raisons électoralistes pour berner la région d’origine dont l’électorat est largement partagé entre les différents leaders politiques que sont l’UFDG, l’UFR, l’UDG, la GPT, etc. et le RPG.
Il est donc question pour Alpha de recoller les morceaux à travers deux personnalités issue de la Basse-côte. Mais, celles-ci devraient demander conseils à un certain Facinet Touré qui se trouve être le médiateur de la République ou de ce qui y ressemble. Kassory ministre, Said Fofana Premier ministre, Kabélé ministre, etc. Ceux-ci pourront-ils faire basculer la Basse-côte en intégralité ?
On s’en doute, surtout qu’au RPG, le mensonge est passé en maître pour prétendre bénéficier des yeux doux du président. Hélas, celui-ci a compris le jeu et le dénonce sans relâche. Mais faute de mieux, il ne s’entoure que d’eux. Le jeu n’en vaut pourtant pas la chandelle.
Jeanne FOFANA, www.kababachir.com