Après avoir choisi Kaporo-rail (commune de Ratoma), contre le gré des habitants, pour l’implantation du centre de traitement d’Ebola, les autorités viennent de cibler la zone pour y construire le siège de l’assemblée nationale et d’autres bâtiments administratifs. Des croix ont été mises sur plusieurs maisons d’habitations et de nombreuses baraques. Ce qui suscite de l’inquiétude chez les citoyens.
Une trentaine de maisons d’habitation, des baraques, des conteneurs, une partie du marché, la brigade anti-criminalité, entre autres sont marqués par les agents de l’habitat. Les riverains, à l’instar d’Abdoulaye DEM, boutiquier se disent choqués face à cette situation « Nous ne comprenons rien. On se demande pourquoi choisir notre quartier, alors que Conakry est vaste. Il y a plusieurs endroits non habités »
D’ores et déjà, des voix commencent à s’élever pour dénoncer, je cite de l’injustice. Ibrahim BAH est membre d’une des familles concernées par le futur déguerpissement « C’est injuste de ne venir chez nous, obliger des familles de quitter là où elles résident depuis des décennies. C’est un acharnement ».
Le chef du quartier de Kaporo-Rail, Alpha Mamadou Saliou Barry affirme n’avoir pas été officiellement saisi du projet. En attendant, nombreux sont les habitants de Kaporo-rails qui redoutent le scénario de 1998, année à la quelle des centaines d’habitations avaient été démolies sur ordre du feu général Lansana Conté.
Oumar Rafiou DIALLO, www.kababachir.com