Quand Kaléta casse la vente de glace à Conakry

Si par le passé les glaces se vendaient comme de petits pains pendant le mois de Ramadan, la réalité est différente cette année. Et pour cause, l’amélioration dans la desserte du courant électrique à Conakry a permis à la majorité de la population de se faire de l’eau froide à domicile.

Rencontrées, les vendeuses de glace déplorent la chute de leur business en cette période de jeûne d’habitude propice à l’exercice de cette activité. Selon elles, c’est la mise en service (partielle) du barrage hydroélectrique de Kaléta qui a joué en leur défaveur ; parce qu’au cours des années précédentes, bien qu’on était en pleine saison pluvieuse, les affaires marchaient très bien.

Autour de ces vendeuses, les citoyens se bousculaient chaque soir à la recherche de quoi rafraichir la gorge au moment de la rupture. Mais maintenant, ce n’est plus le cas. Conséquence directe de la rareté de la clientèle, nombreuses se contentent désormais de la vente de “djindjan” et de “bissap”, pour avoir un peu d’argent.

En dépit de la baisse de leurs revenus, les vendeuses nous ont assuré qu’elles ne sont pas “fâchées” qu’on ait commencé à résoudre le problème d’électricité, longtemps resté un casse-tête pour les Conakryois, à l’origine de l’effondrement de leurs affaires. Certaines n’excluent pas de se reconvertir dans d’autres activités…

Thierno Diallo, Kababachir.com

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