Rabiatou Sérat Diallo, grande syndicaliste qui a tenu tête à Lansana Conté, aux violences perpétrées contre elle, avec la bande à Ousmane Conté, a, des années après a perdu toutes convictions syndicales.
Et le seul bout de phrase qu’elle a lâché suffit pour en avoir le cœur net : « Vous, USTG, SLECG et le groupe d’Aboubacar Soumah, levez-nous cette grève qui ne profite à personne. Sauf des destructions, approfondir la pauvreté dans ce pays. » Méconnaissable, traître, achetée, etc., tous les mots avaient été dits pour fulminer, pour réagir, pour dénoncer cette attitude d’une déjà ancienne syndicaliste que rien n’avait réussi à fléchir. Pourtant, en leur temps, il n’y avait aussi aucune logique dans les mouvements sociaux dont elle tire encore le bénéfice en acceptant le poste de patronne du CES, en remplacement de Michel Kamano. Rabiatou Sérat Diallo s’est mis le doigt dans l’œil. Elle est devenue un contre-exemple. Même si, récemment, elle donnait des leçons aux syndicalistes.
Le député de Gaoual, dans média Guinée a fustigé ce raccourci de Rabiatou : « La sortie de Hadja Rabiatou Serah est regrettable et condamnable à tout point de vue parce que d’abord ce n’est pas son rôle et l’institution qu’elle est incarne n’a pas par la loi le rôle de médiateur de conflits sociaux. Donc, elle n’a rien à n’y faire. Si elle pouvait faire pression, c’est sur le gouvernement pour rappeler à ce gouvernement qu’il doit écouter le peuple de Guinée chaque fois que celui-ci veut se faire entendre. Donc, ce n’est pas par la violence qu’on règle les problèmes sociaux. Contrairement à ça, elle a joué dans un premier temps en invitant et en s’associant de leur incarcération de syndicalistes. »
Auparavant, c’est un autre meneur de la grève qui s’est insurgé contre ce qu’il appelle « fausses directives de Rabiatou ». Certains craignent que le mouvement soit sapé à cause de cette ancienne syndicaliste dont certains lui restent encore inféodés.
Jeanne Fofana, Kababachir.com