Comme annoncé dans une de nos dépêches, une délégation du gouvernement guinéen a rencontré vendredi 5 juin l’oppostion guinéenne, au QG de l’UFDG à Hamdallaye CBG.
Composée du Ministre d’Etat en Charge de la Justice, Garde des Sceaux, Cheick Sacko, de son collègue délégué à la Défense, maître Abdoul Kabélè Camara, et du Ministre d’Etat Secrétaire Général et porte parole de la Présidence de la République, Naby Youssouf Kiridi Bangoura, la délégation du gouvernement a échangé avec les leaders politiques de l’opposition sur la situation socio-politique qui prévaut dans le pays.
Le Chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo et ses pairs de l’oppostion ont au cours des entrétiens avec les émissaires du gouvernement, réitéré les préalables pour l’ouverture du dialogue politique, à savoir, l’annulation du calendrier électoral et le gèle des activités de la CENI.
En plus, l’opposition qui a dénoncé le recensement des mineurs en Haute Guinée, n’exclut pas de rejeter le fichier électoral, si des dispositions urgentes ne sont pas prises pour corriger les anomalies.
Au terme de la rencontre, le porte parole de l’opposition Aboubacar Sylla est revenu sur les sujets abordés et la suite des entretiens avec les émissaires du gouvernement.
Extraits : « C’est une rencontre informelle destinée à faciliter l’ouverture d’un dialogue structuré et sérieux entre l’opposition et le Pouvoir. Nous avons passé en revue tous les obstacles qui empêchent l’ouverture de ce dialogue, de manière à les lever le plus rapidement possible pour qu’en guinéens nous nous retrouvions autour de la table afin de discuter des questions qui nous oppose pour sortir enfin de cette crise politique que traverse notre pays depuis trop longtemps. Nous du côté de l’opposition, nous avons mis en avant certaines conditions que nous estimons nécessaires pour qu’on puisse aller à un dialogue constructif » a déclaré Aboubacar Sylla.
De son côté, la délagation gouvernementale dit avoir pris bonne note des doléances posées par les opposants et envisage de rencontrer dans les meilleurs délais la mouvance présidentielle et rendre compte à qui de droit.
Première du genre depuis le dépuis de la crise, cette rencontre suscite certes de l’espoir chez les guinéens , mais il est encore prématuré de parler d’une éventuelle relance du dialogue politique tendant à désamorcer la crise.
A noter que cette rencontre intervient au lendemain de la visite du répésentant spécial de l’ONU en Afrique de l’ouest, Mohamed Ibn Chambas, qui après une série de consultations, a exhorté les acteurs politiques à une solution consensuelle à la crise.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com
