Il avait interdit l’importation et la vente des pétards déjà rentrés dans les mœurs des Guinéens, notamment chez les adolescents. Mais, selon toute vraisemblance, Soriba Sorel Camara a été bel et bien défié.
Ce 31 décembre, les pétards étaient bien audibles dans les quartiers. Avant minuit et après minuit. On jouait avec. A côté de cette défiance, des jeunes se sont retrouvés en groupes, en amis pour passer le réveillon ensemble. La musique, la bouffe, l’alcool à certains endroits ont accompagné le thé toute la nuit. Et dans la plus grande ambiance. Comme quoi, la mesure voulue par le gouverneur de Conakry est tombée dans des oreilles de sourds. « Il ne peut pas nous empêcher de passer le réveillon, alors que lui-même était parrain dans une autre cérémonie ailleurs, à travers Conakry. Chacun veut marquer la fin de 2014 », peste Hamidou, un colis contenant du charbon et du bandji (vin traditionnel). A sa suite, Zé, elle, prépare ce qu’elle appelle retrouvailles en famille, dans les périphéries de Sangoya 2è porte. « On va danser, manger et boire jusqu’au petit matin. A minuit, on lance des pétards qu’on a déjà achetés depuis 2 semaines. » 31 décembre est déjà derrière nous et bonjour le nouvel an.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com