Révision du fichier électoral à Labé : « Je dis à mes gens de prendre même si c’est un enfant de deux ans »

La révision exceptionnelle du fichier électoral dans la préfecture de Labé butte par endroit à des obstacles. Dans la commune urbaine, la CARLE (Commission administrative de révisions des listes électorales) numéro 1476 située au sein de l’ENI (écoles normales des instituteurs)  dans le quartier Kouroula constituerait  l’épicentre d’une problématique où le pire a été évité de justesse ce vendredi entre responsables de l’UFDG (union des forces démocratiques de Guinée)  et  le président de ladite CARLE.

‘’ Il a dit comme ces gens-là ne l’ont pas dit bonjour, qu’ils ne vont pas les recenser’’

Face à cette situation peu orthodoxe, honorable  Mariama Tâta Bah  accuse  Mamadou Cissoko habituellement chargé de missions au  gouvernorat et  président de la CARLE d’être l’agent causal  de cette cacophonie.

« Je suis désolée et c’est désolant de tout ce qui se passe au niveau de cette CARLE (Commission administrative de révisions des listes électorales).  J’ai vu des jeunes qui sont arrivés sur les lieux, ils  étaient munis de leur carte nationale d’identité, il a dit comme ces gens-là ne l’ont pas dit bonjour, qu’ils ne vont pas les recenser ça été le premier accro entre lui et nous. Le second jour, nous venons trouver un jeune qui est muni de son récépissé, il est arrivé Monsieur Cissoko, étant fâché, il prend son récépissé et jette sous la table où il était assis, mais on est dans quel pays »? s’interroge-t-elle.

Des accusations que balaient d’un revers de la main, Mamadou Cissoko  le principal incriminé.   Pour  lui  la  version des  faits  est  toute  autre : « Moi je ne pense pas, qu’il y ait eu quelqu’un ici, qui a un certificat de résidence qu’on ait refusé de le recenser. Ce n’est pas nos membres de la CARLE (Commission administrative de révisions des listes électorales)  qui doivent remplir les certificats de résidence, c’est le président du quartier ou du district.  Je dis [au représentant de l’UFDG] attend qu’ils (les membres du conseil  de quartier) viennent.  Il appelle Laly (responsable de la jeunesse de l’UFDG de Labé), il dit qu’on l’empêche de travailler. Je dis non tu n’as pas raison personne ne t’empêche de travailler. » S’est-il défendu.

Entre temps des échanges houleux débutent entre Monsieur Mamadou Cissoko et honorable Mariama Tata Bah. Lisez

Ø Mamadou Cissoko : Les Tata sont venues je leur ai expliqué

Tu m’appelles honorable,  rétorque la députée

Les Tata sont venues Je leur ai expliqué

Ø Honorable, ça ce n’est pas toi qui m’as donné

Ø Les Tata sont venues je leur ai expliqué, moi je n’ai pas de problème

Ø C’est un incorrect de ta part, conclut-elle.

 ‘’Je dis à mes gens de prendre même si c’est un enfant de deux ans ’’ 

Dans la foulée, Mamadou Cissoko président de la CARLE numéro 1476  envisage  et extériorise  sa nouvelle démarche : «  Madame est venue je lui ai dit de partir (…) Je dis à mes gens de prendre même si c’est un enfant de deux ans ils n’ont cas le prendre. »

‘’Si c’est avec ce fichier que nous devons aller aux élections, mieux vaut ne pas le faire’’

Cependant, honorable Mariama Tata Bah avertit  ses pairs de l’opposition sur la gravité qu’engendrerait ce fichier électoral : «  À Labé c’est la dèche, c’est la désolation,  c’est vraiment le regret parce que rien ne marche. Ils veulent passer mordicus par tous les moyens pour frauder.  J’en appelle à l’attention de l’opposition républicaine, si c’est avec ce fichier que nous devons aller aux élections, mieux vaut ne pas le faire, parce que je vous assure ils ont fini de truquer les élections. »

Sally Bilaly Sow, correspondant kababachir.com à Labé

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.