Route le Prince : Présence discrète des forces de l’ordre

Un peu avant la levée du corps d’Amadou Oury Diallo, à la morgue de l’hôpital national Donka, notre reporter a effectué un tour le long de l’axe de la route le Prince, qu’empruntera le cortège funèbre, dans les bandes de 11 heures. Sur place, les activités sont au ralenti, mais les forces de l’ordre ne sont pas encore déployées.

Au carrefour Bambéto, ce n’est pas l’affluence des grands jours. Le policier en charge de la régulation de la circulation n’a pas de soucis à se faire. Certes, des véhicules en provenance aussi bien de Cosa que de Kipé (Centre émetteur) s’y croisaient aux alentours de 8 heures. Mais leur nombre n’était de nature à provoquer l’embouteillage et les klaxons habituels. Les abords de la route sont également moins occupés. En gros, ce matin, il y avait moins de monde au carrefour Bambéto. Et il en est ainsi tout le long du trajet qui va de ce carrefour à celui de Hamdallaye. De part et d’autre, les rideaux des boutiques sont tirés et les taximen qui osent s’y aventurier en cette matinée peuvent se permettre d’appuyer sur l’accélérateur. Au niveau du carrefour Hamdallaye aussi, la circulation est anormalement fluide.

Cependant, si le déploiement des forces de sécurité devait être perçu comme un indicateur de ce qui pourrait s’y passer en cette journée d’inhumation d’Amadou Oury Diallo, on n’aurait peut-être pas grand-chose à craindre. En effet, Nulle part, des policiers ou des gendarmes ne sont visibles. Pas même au carrefour ‘’Niaari Wada’’, pas loin du siège du RPG-arc-en-ciel. Justement, ce siège situé à Hamdallaye et le QG du parti présidentiel à la Minière sont les seuls endroits où des gendarmes sont en faction. Au siège du RPG-arc-ciel, notre reporter a aperçu quatre camionnettes de gendarmes, garés cependant à l’abri des regards. Deux gendarmes, à l’air innocents, échangeaient au bord de la route. Au niveau du QG de la Minière, une seule camionnette est visible devant la bâtisse principale.

Finalement, on a l’impression que les autorités se préoccupent davantage de la sécurisation des points susceptibles de générés des conflits. Surtout, c’est comme si elles ont envie de limiter au strict minimum les accrochages entre militants de l’opposition et forces de l’ordre.

Anna Diakité, Kabanews

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