Il devient désormais évident que les responsables du RPG-arc-en-ciel quoi faire de la crise qui secoue le partie. Les uns et les autres ont essayé toutes les recettes (sensibilisation, promesses d’Alpha Condé, interventions de médiateurs, rencontres BPN-sections, etc.). Mais le problème demeure et les Assemblées générales des samedis sont toujours dégarnies. Aussi, Sanoussy Bantama Sow, tout dernièrement promis ministre conseiller chargé de mission à la présidence de la République, s’essaie aux menaces et à la mise en garde…et pas qu’à l’endroit des jeunes frondeurs.
On l’avait dit ici, l’indicateur qui permet de saisir la persistance de la crise au RPG-arc-en-ciel, c’est l’absence relative aux rencontres hebdomadaires des dimanches. Or, cette dernière était encore importante ce samedi 26 mars. Naturellement, l’ancien ministre délégué des Guinéens de l’étranger l’a aussi remarqué. Et il a bien sa petite idée pour y mettre fin. Mais au lieu de remobiliser la troupe, sa sortie pourrait au contraire accentuer la crise. Car bien de responsables du parti ont des raisons de se retrouver dans l’insolence du jeune ministre.
En effet, agacé par l’impossibilité de remettre de l’ordre et de la confiance dans les rangs du RPG-arc-en-ciel, Sanoussy Bantama Sow promet qu’à partir du « samedi à venir, nous allons commencer un contrôle strict des responsables du parti à tous les niveaux ». Plus précis encore, il ajoute « à commencer par les membres du Bureau Politique National jusqu’aux membres du comité central en passant par les députés du parti (je ne parle pas des députés alliés), tout le monde doit venir à l’assemblée générale du parti ».
Bantama Sow bat ainsi le rappel des troupes et siffle la fin de la récréation. Tant pis pour le principe selon lequel les ministres notamment ne devraient plus continuer à prendre part aux activités du parti. Terminé également la logique de la hiérarchie qui voudrait que ce type de décision émane de l’échelon supérieur et suite à une concertation. Affolé par le caractère insoluble de la crise au sein du parti et grisé par la confiance que semble lui porter le chef de l’Etat, Bantama Sow brûle les étapes et fait tomber les décisions. Sans se préoccuper de leurs éventuelles conséquences, en termes de frustrations.
Anna Diakité, www.kababachir.com