Rundé et fulaso. Ça vous dit ? Eh bien c’est cet autre machin crée par le RPG, à travers ses têtes pensantes. La manœuvre vise essentiellement à provoquer des tensions entre des communautés qui ont vécu pendant des siècles sans jamais se regarder méchamment. Aujourd’hui, le RPG a tellement travaillé à la cristallisation des clivages ethniques que dans une bonne partie de la Moyenne Guinée, l’affaire des rundé et fulaso divise.
Alpha Condé est pris actuellement dans un fragrant délit de … mensonge. Dans une interview accordée à JA, le président guinéen ne veut pas qu’on lui attribue la trouvaille propre au RPG. En cause, se défend Condé d’une façon maladroite, « je les dénonce dans un cas comme dans l’autre avec la même énergie ».
Il reste qu’aucun Guinéen n’a suivi Alpha Condé en train de dénoncer quoi que ce soit. Il évoque des réalités sociologiques. Et de reconnaitre : « Hormis chez les Soussous, les castes font partie des pesanteurs culturelles de ce pays. Elles existent chez les Peuls tout comme chez les Malinkés. Qu’ils soient descendants d’esclaves à qui l’on interdit d’égorger un mouton ou de diriger la prière dans les mosquées du Fouta, qu’ils soient forgerons ou griots discriminés de par leur ascendance en Haute-Guinée, tous sont des Guinéens avec les mêmes droits au respect et à la considération. »
Pour conclure, Condé estime que « Ce combat-là n’a rien de politicien. » C’est ce qui est absolument absurde d’autant plus qu’au Fouta, Alhassane Condé, alors ministre a validé une association appelée Mandé djallon, alors que nulle part, sur le territoire national on en rencontre pareil.
Mensonge d’Etat, quand tu nous tiens !
Jeanne Fofana, www.kababachir.com