Sécurité et protection civile : ce qu’il faut pour ‘’ une police digne de ce nom’’

On aura beau dit, on aura beau dénoncé, on aura beau porté plainte, on aura beau tourné le dos suite aux spectacles désolants de certains policiers indélicats. Mais, on vivra encore longtemps ce tableau que nous dépeignons avec autant d’étonnement. Pour le nouveau ministre de la Sécurité et de la Protection civile, voici ce qu’il faut pour ‘’une police digne de ce nom’’. Il s’agit entre autres de formation et d’infrastructures. Une fois que tout cela résolu, tout marche comme sur des roulettes.

Extrait : « Primo, il ya un problème urgent de formation. 77% des 13 000 policiers et sapeurs pompiers, soit 10 000 ont besoin d’une mise à niveau immédiatement, si l’on veut exiger d’eux un comportement professionnel en conformité avec les exigences de l’heure, une police digne de ce nom. Secundo, qui dit formation dit infrastructures. En tout, nous ne possédons que deux écoles non encore achevées pour assurer la formation. La capacité totale de ces deux écoles n’excède pas 1 800 personnes, soit près du 10ème des besoins. En fin Tertio, c’est un constat que vous vivez tous les jours, car c’est de la volatilité de la sécurité à Conakry qu’il est question. L’insécurité est rampante dans la capitale, avec des pics qui sont en conjonction avec les turbulences politiques. Comme ce fut le cas tout le long de l’année 2013. »

Il reste que les sapeurs pompiers manquent de tout. Aujourd’hui, si on les appelle, la réponse est invariable : « Nous n’avons pas d’eau, nous n’avons pas de carburant. » Mais le ministre lui indexe « des difficultés d’accès des sapeurs pompiers aux lieux en flammes, avec cette urbanisation anarchique ».

« Le montant de dix neuf milliards, six cent soixante seize millions, trois cent millions GNF (19 676 300 000 GNF) avait été inscrit pour y faire face. Ce montant devrait servir à former 4 015 nouveaux fonctionnaires nouvellement engagés. En 2015, une ligne budgétaire, d’un montant de cent cinq milliards GNF (105 000 000 000 GNF) avait été acceptée. Finalement mon département se retrouve avec neuf milliards, cinquante millions GNF (9 050 000 000 GNF) », se plaint le ministre devant les députés. Pour l’année à venir, il annonce : la mise en place de nouvelles structures, à savoir : les services d’incendie et de secours à Labé, Kindia, Boké et Kankan, la CMIS à Siguiri, Kissidougou et Kamsar, les directions régionales de Police à Kankan, Kindia et Faranah. Auxquelles s’ajoute le siège de l’OPROGEM dont le rôle dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants n’est plus à démontrer.

Quitte à trouver le budget qui sied.

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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